Qui était Charles d’Orléans ?

Posted on: mai 21, 2020, by :
Qui était Charles d'Orléans ?

Aristocrate français, duc d’Orléans et comte d’Angoulême, né à Paris en 1391 et mort à Amboise en 1465. Il était le fils de Louis d’Orléans, qui fut assassiné en 1407 par John Fearless, et de Valentina Visconti.

En 1406, il épouse Isabelle de France, qui meurt deux ans plus tard, puis il épouse Buena, fille de Bernardine VII, comte d’Armagnac. Il s’est donc joint à leur parti, les Armagnacs, dans leur lutte contre les Bourguignons.

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Statue de Charles d'Orléans
Statue de

La rivalité avec Henri V d’Angleterre

Alors que la guerre civile fait rage en France, Henri V d’Angleterre profite de la situation pour récupérer les anciennes possessions des Plantagenêts. De telles revendications sont inacceptables, car elles signifieraient la reddition d’une grande partie du territoire français. La guerre était donc un fait et c’est précisément ce que le souverain anglais cherchait.

En 1415, les deux armées s’affrontent à la bataille d’Azincourt, où les troupes françaises sont anéanties et beaucoup de leurs nobles faits prisonniers, dont le duc d’Orléans. Il est transféré en Angleterre, où il reste de 1415 à 1440. De retour dans son pays, il tente par tous les moyens en son pouvoir de faire la paix avec l’Angleterre, ce qui lui vaut l’inimitié de Charles VII ; c’est pourquoi il est contraint de se retirer dans son domaine de Blois.

De là, il se bat pour que la dot de sa mère, c’est-à-dire Asti et Lombardie, revienne à la maison d’Orléans et non aux Sforza. Il échoue dans cette tentative et se retire de la vie politique ; à partir de ce moment, il se consacre à l’art et à la poésie. Son œuvre est un exemple évident de poésie polie : ballades, rondos, lamentations, chansons, etc., une poésie chargée de musicalité, où en plus de traiter du sujet de l’amour, il évoque la nature. Son livre le plus connu, Chant d’Amour, est plein d’expériences culturelles et religieuses.

Ni les rares manifestations d’activité politique ou militaire, ni les bouleversements contemporains auxquels il doit faire face (l’assassinat de son père et la persécution de l’assassin qui s’ensuit, le second mariage avec Bonne d’Armagnac après une alliance conclue entre les deux familles, les émeutes de 1414 à Paris, le troisième mariage avec Marie de Clèves et l’échec en 1447 du recouvrement de l’héritage de sa mère à Asti) ne parviennent à faire de ce poète courtois et épicurien une figure de proue de la vie politique. Ne pouvant retrouver un rôle politique digne de son rang, il se consacre à l’administration de ses domaines dans ses résidences de la Loire et à la poésie ; sa cour à Blois devient un cénacle littéraire.

A soixante ans, il est heureux de pouvoir enfin vivre sa « vie intérieure », entouré d’amis et de poètes ; il se souvient, souriant, de ses aventures passées ; il parle de la vanité des désirs des hommes, se délecte d’allégories et compose de beaux « rondeaux ». Atteignant au fil des ans une gravité plus grande et une foi religieuse plus intense, il aimait se référer à la « sagesse », attirant ainsi les moqueries de Louis XI, qui ne l’a jamais apprécié. L’homme issu de sa dernière progéniture monte sur le trône de France sous le nom de Louis XII. Située entre le Moyen Âge et la Renaissance, son œuvre est à la fois l’expression ultime de la poésie de cour et la première d’une lyrique personnelle. Ses ballades et ses rondelles sont parmi les exemples les plus remarquables de la poésie médiévale française